|
|
Lite Ca faisait un moment - mais j'ai une très mauvaise mémoire - qu'un groupe japonais ne s'était pas fait chroniquer dans ces pages virtuelles. Mais si les groupes nippons deviennent comme Lite, c'est-à-dire comme tout le monde, sans le petit grain de folie qui fait leur différence, on ne risque pas de s'attarder dessus (sauf si elle est jeune et de bonne volonté). Appelons ça les méfaits de la mondialisation (mon con). Lite fait dans le math-rock, un truc devenu aussi banal qu'un produit fabriqué en Chine et ce qui le distingue du reste de la troupe se résume en un mot : rien. Ou alors si mais dans le négatif. Des sales parties de guitares (comme sur le morceau qui donne son titre à l'album), funk-rock speedé à la sonorité claire atroce. D'ailleurs, c'est dans les guitares que l'on retrouve le pire de l'énervant avec un son qui me défrise (et il faut se lever de bonheur pour me défriser), et un jeu capable d'en faire des tonnes comme d'être jubilatoire mais trop rarement. Ces Japonais ont la virtuosité de gars qui ont partagé un split-album avec Mike Watt (Minutemen), assurent comme des bêtes mais pour pas grand-chose à l'arrivée. L'impression désagréable de voir des gars contents d'eux, la guitare sous les aisselles (la pire tenue de guitare qu'il puisse exister au monde) comme de vieux requins trop sûrs de leur technique, des rythmes pitoyables qui voudraient nous faire danser. Au mieux, on pourrait les rapprocher d'Ahleuchatistas et Sleeping People mais ils n'ont pas le même sens du rock, n'ont pas cette dimension de danger. Ils auraient même le ton enjoué (voir gentillet). Et j'aime pas les gens heureux. Vous y croyez vous, à du math-rock funky ?? Je n'avais pourtant pas sourcillé à la première écoute, à peine lever le petit doigt à la seconde. J'étais comme Ph(F)antasia chez les ploucs. Gobant sans réellement écouter. On pourrait se laisser abuser facilement. Distraitement. Mais tout ces arpèges débouchant de partout ont fini par se retourner contre leurs géniteurs, la vitesse sans le frisson, des choses atroces que la décence ne me permet pas de vous narrer en détail et qui ont fini par couvrir les choses plus convaincantes. Pour finir par m'énerver vraiment. SKX (24/07/2008) |