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Gravity
Propulsion System Tout est dans le nom. L'assurance d'un décollage immédiat, coller au siège comme une mouche sur un pare-brise, faire péter la lune en un temps record avec moult secousses. Le trio Gravity Propulsion System en est à son troisième album. Avec le raffut qu'ils font, il est étrange qu'on ait pas entendu parler d'eux plutôt. Des faiseurs de bruit comme on n'en fait plus beaucoup avec la volonté d'insérer ce bordel dans un format punk-rock. Le feedback et le larsen sont autant d'instruments utilisés à fortes doses avec une attitude de branleurs assumés. Maximum dommages. On retrouve la volonté anarchique de Todd, cet amour de l'éclatement sauvage, du saignement de nez et l'assourdissement des masses. Les six premiers morceaux défilent à fond les ballons, reliés les uns aux autres par de brefs interludes qui ne font pas office de pause respiratoire. Bande de sagouins. Tout dans le rouge et la saturation d'un guitariste incapable de faire deux accords à suivre et d'une volée de cymbales de bois vert. Une course effrénée de dix bonnes minutes bien jouissives. Arrivé à The Travel Agent, GPS (j'y peux rien, ce sont les initiales du groupe) pense quand même à reprendre son souffle. Six minutes où la mélodie fait surface, s'extirpe de cette lave bavante sans pour autant diminuer en intensité sonore. On se prend à penser à Part Chimp, montrer un peu de lumière sous la crasse ambiante, faire tourner en orbite un rythme accrocheur sous un déluge apparent. Puis la baston reprend ses droits. Ta branlée tu la veux, tu l'auras. Comme souvent avec ce genre d'approche, ça se finit par un morceau épique. Et ça tombe bien, ils l'ont appelé Epic Disasters, c'est merveilleux, nous vivons dans un monde parfait. L'assaut final de onze minutes. Abandonner toute idée de résistance ou partir en courant. La touche finale d'un album pas fait pour les pieds tendres. Un grand moment de session noise sans concession, au chaos parfaitement contrôlé. SKX (26/05/2008) |