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General
Lee
Si je lis bien les commentaires, ça fait quatre années que ce premier album est en préparation. En quatre ans, de nombreuses choses peuvent se passer. Comme par exemple, une cohorte de groupes dans le sillage de Isis, des Cult of Luna en pagaille, des copies carbones de groupes pratiquant tous un hardcore massif et atmosphérique bien à la mode. Alors quand déboule Hannibal Ad Portas, c'est avant tout aux portes du réchauffé qu'ils échouent. Dans cette grande lignée, on peut rajouter les japonais de Envy et le tableau est complet. Les puristes du style vont prendre leur pied. Dans ces cas là, on ressort la phrase type : dans le genre, c'est super bien foutu mais même là, j'ai un gros doute. Il y a tous les poussifs. Les parties post-rock, les montées qui ne vont jamais bien haut, la lourdeur et l'oppression, les paysages sonores sculptés dans la mélancolie où la beauté le dispute à la noirceur. J'arrête là le catalogue des clichés. De là à dire qu'ils le font mieux ou au moins aussi bien que tous les petits copains, je laisse les intégristes en débattre mais j'ai ma petite idée. General Lee, aussi sudiste que peut être un groupe Ch'ti (Béthune) va jusqu'à reproduire la pochette et son syndrome du paysage grandiose. Plus Hydrahead que Hydrahead, c'est possible. Mais le pire reste le chant. Un chant bien rocailleux, à la limite du death et gueulé sur le même mode monocorde et sur tous les titres. Seul accalmie, le dernier morceau et pour cause, c'est un instrumental qui vous achève par le vide qu'il génère. Ça peut-être long quatre années. Très très long. SKX (17/11/2008) |