|
|
Fatal
Flying Guilloteens Fatal Flying Guilloteens débarquent de Houston, son déjà troisième album sous le bras et on ne m'avait rien dit ! Faut dire que les deux premiers sont sortis sur Estrus records, label féru de surf music et de garage rock et si ces deux albums sonnent comme ce Quantum Fucking, Fatal Flying Guilloteens devaient être les vilains petits canards, le bouton noir sur le pif que French Kiss, le label du bassiste de Les Savy Fav, va se charger d'éclater et remettre dans le droit chemin. Car FFG tape dans le noise-rock abrasif et explosif, devant autant à Rye Coalition du début, celui qui rockait dur, qu'à Jesus Lizard et ses lignes de basses légendaires, voir les éructations désordonnées d'un Pissed Jeans et les virulences toujours digne d'un The Stnnng. Autant dire que vous avez là du solide, aussi dangereux que l'indique leur nom. Fatal Flying Guilloteens tranchent sec, débitent par petits morceaux douze compositions sanglantes et ne semblent éprouver aucun remords. Tout ça n'a rien de très original mais ils le font avec une telle débauche d'énergie et un tel sens de l'accroche qu'ils chamboulent tout sur leur passage. FFG enchaîne les perles comme Robespierre faisait tomber les têtes. A la chaîne, avec férocité mais pour le bonheur de tous. Il faut attendre le titre de clôture, Legion of serpents, pour voir FFG évoluer au-delà des six minutes dans un très beau déluge d'arpèges, une ligne de basse dont ils ont le secret et une tension pour une fois sous-jacente. A Fictitious Real Life Account of Young Love in the Streets, c'est le sous-titre de cet album. Avec un Quantum Fucking (putain de quantique ?) en générique principal qui ne veut pas dire grand chose de plus, Fatal Flying Guilloteens montrent toute sa désinvolture de gars du Texas qui s'en fouttent de tout pourvu qu'il y ait de la baston et du sang. SKX (05/02/2008) |