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Chupa Cobras En plein milieu de la Bible Belt, El Chupa Cobras sont de drôles de paroissiens. En plus d'avoir un drôle de nom. Va se répandre goutte à goutte sur le trottoir. Montgomery, l'Alabama, la rue s'expose à de nouvelles souillures. A l'instar de Steve Austin qui aime s'entourer de gens pieux pour délivrer son vice, El Chupa Cobras, faut que le venin sorte. Et s'il est fait mention de Today Is The Day, c'est l'époque Supernova qui est en jeu. La meilleure. Quand le metal, quelque soit la chapelle d'origine, n'est pas que du metal. Quand le hardcore des familles qu'on sent bouillir sur les bords n'est pas que du hardcore bas du front. Quand le noise-rock bouffe à plusieurs râteliers et s'enrichit sans remords d'autres courants. Alors El Chupa Cobras sort du bois. Coutumiers de l'ombre, ils affichent au grand jour une palette large mais totalement cohérente. Le Dazzling Killmen de Dig Out The Switch, que ce soit dans la voix qui est loin du cliché d'hurleur patenté ou dans certaines attaques de guitares et la pression qu'elles infligent. Voir même du Sicbay pour les titres les plus nerveux de l'ancienne troupe de Nick Sakes. Des morceaux courts, tendus, n'hésitant pas à afficher une belle technique et un art du chaos juste ce qu'il faut. Des rythmes frénétiques, une caisse claire qui s'enfonce dans le crâne, de belles descentes de manche à fond les ballons. C'est pour le versant Converge. La rue croise les doigts pendant que El Chupa Cobras récite sauvagement des psaumes sanctifiés. Il faut attendre le dernier morceau et les sept minutes de Chocolate Mask pour voir venir de la diversité de compositions jusque là trop homogènes. Le maillon faible que des écoutes répétées apprennent à apprivoiser mais quand même. Ça reste néanmoins très bon et je me convertis sans souci à ce premier album. SKX (21/12/2008) |