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The
Drift Le label new-yorkais Temporary Residence est fameux pour son image post-rock et les groupes qui vont avec, mais là, ils ont tiré le gros lot. The Drift signe son deuxième album depuis leurs débuts en 2005 qui me sont inconnus. Ce groupe de San Francisco (avec Danny Grody, un membre de Tarentel) a carrément rayé le mot rock de son vocabulaire et si le suffixe post subsiste, ça doit être pour post-mortem. Une musique instrumentale, il va de soit sauf si on prend la trompette omniprésente comme une voix intérieure, donnant le ton d'une coloration jazzy avec le bémol. Jazz pour soirées feutrées, niches obscures et velours rouge sur tous les sièges. La basse a cet accent légèrement dub, ronde et bienveillante, arrondissant un groove très lancinant (Uncanny Valley). Ce n'est pas de trop pour nous tenir éveillé. Le post quelquechose de The Drift n'a pas grand-chose à voir avec leur compagnon d'écurie Explosion in the Sky avec qui ils partagent souvent la scène. Point de contrastes, point d'explosions. Tout baigne dans un halo léthargique, sur une même ligne de flottaison, de longues longues plages sans relief, aux légères fluctuations tout en finesse. Bien trop fin pour moi. On sent bien une dynamique en place, un travail dans le moindre détail orchestré par le producteur Jay Pellicci (membre de 31Knots), une batterie qui essaye de temps à autre d'insuffler un peu de nerf mais ça retombe à plat rapidement. On sait jamais, on pourrait réveiller quelqu'un. Les airs traînants de trompette finissent par tous se ressembler, il va se la manger dans pas longtemps, c'est sûr, pratiquement une heure à ce rythme, c'est trop. Pour les accrocs au somnifère, la version vinyle comporte un morceau en plus. SKX (22/03/2008) |