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The
Big Disappointments En voilà un disque qui coule de source. Le genre d'évidence s'imposant à vous par la seule force de sa simplicité. Vous poussant à avancer des conneries comme la musique ne devrait pas être plus compliquée que ça. Le rock puisant aux racines, remontant toute la longue tradition pour arriver à une formule fraîche et frondeuse. Une paire de guitares, la rythmique et la mélodique. Le basse-batterie immuable, sobre, parfait dans son rôle de moteur. La basse que l'on n'entend pas mais qui manquerait irrémédiablement si elle n'était pas là. The Big Disappointments, groupe de Boston qui a tout compris. Comme en plus, ils ont le bon goût de demander à Thalia Zedek (Live Skull, Come) de produire leur premier l'album, on ne peut qu'être en présence d'un groupe avec des têtes de vainqueurs (vous êtes priés de ne pas aller vérifier sur leur site, cette théorie en prendrait pour son grade). The Big Disappointments est de la veine des Feelies pour le rythme trépidant générale et les Hot Snakes pour la coloration garage-rock et le sens du riff cinglant et accrocheur. Ca lâche des perles et pas celles dont tu as honte. Avec des morceaux comme Like To Know ou Only Here Only Now, ils peuvent la ramener fièrement. On aurait presque pu tous les citer, tellement ça regorge de bonheur là-dedans, si seulement il n'y avait pas un léger essoufflement sur un album un poil trop long avec ces quinze morceaux, aussi concis fussent-ils ! Seul bémol que Eric Boomhower, tête pensante du groupe, envoie balader de son grain de voix faisant chaud au coeur avec ce léger écho pour unique effet, sûr de son fait et de son jeu de guitare, enchaînant les titres limpides, ludiques avec au passage, un Crop Diamond Everglade que j'ai cru d'abord être une reprise des Stooges, un TV Eye au ralenti, à moins que ce soit juste une histoire d'ambiance générale, un parfum de rock universel traversant les âges, propice à l'écriture de classiques qui se cachent. Mais rien à battre de tout ça car The Big Disappointments, c'est tout simplement BON. Eric Boomhower n'est pas à son premier coup d'essai. Il s'est illustré dans de nombreux groupes, que ce soit avec des membres actuels de The Big Disapointments (Ossiander et Trial by Fire), en duo blues instrumental (Boom Maxwell) avec Dan Boucher (Neptune) et Jessica Rylan au sein de The Wrong Hole. L'impressionnante liste continue avec The Arrangement, son autre groupe le plus conséquent puisque quatre disques au compteur, The In Out, en version duo rock psyché sous le nom de Mastablasta mais également Unangst et pour finir en version solo sous son propre patronyme. Tous ces disques (ou presque) sont sortis sur son propre label Hot Cave. Vous pouvez vous amuser à télécharger les nombreux mp3s qu'il a disséminés comme autant d'uvre de jeunesse dont aucunes n'arrivent à la hauteur de The Big Disappointments. C'est même parfois (très souvent) particulièrement mauvais. Le talent, ça se travaille et Boomhower a enfin trouvé la récompense. SKX (08/09/2008)
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