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White
Mice
EXcreaMANTRaINTRaVEINaNUS - CD
Blossoming Noise 2007
Après
une paire d'albums parus sur Load records, White Mice sort déjà
un nouveau long format sur le label géorgien Blossoming Noise.
Que l'on se rassure tout de suite car EXcreaMANTRaINTRaVEINaNUS
ne déroge pas à la règle des souris blanches et poursuit
le travail de sape déjà bien entamé sur les précédents
opus. Si vous n'avez pas aimé les disques sur Load et bien vous
n'aimerez pas non plus celui-ci car rien n'a changé dans la formule
magique pour transformer la cervelle en fromage fondu : basse fuzz de
mammouth, batterie primal, électrobidouillages sursaturés
et voix à faire regretter à un death metalleux polonais
rescapé d'un accident de tour bus en pleine campagne biélorusse
d'être encore en vie. Mais après tout, lorsque on célèbre
à tour de bras Madame la Mort, crever prématurément
et avant tout le monde c'est comme qui dirait une sorte d'accomplissement,
non ?
Les White Mice, eux, ne célèbrent pas grand-chose mis à
part un gros bordel gluant, visqueux, assourdissant et aussi dégueulasse
que leur humour est douteux. Mais un humour qui fait bien rire et bien
plaisir même si les gimmicks employés ne sont pas toujours
nouveaux (les membres du groupe ont tous un nom composé à
partir du mot mouse et portent des masques de souris serial killers en
concert) à l'image de l'illustration de la pochette dont on ne
sait si les trois souris débaroulent du crâne malade d'une
quatrième ou si elles broutent du pubis avec une conviction identique
à celle qu'elles montreraient en dévorant une meule de fromage
qui pue. A la réflexion, les deux interprétations sont peut
être aussi valable l'une que l'autre, l'obsession rejoignant l'action
dans une profusion de sperme béchamel et de bulbe rachidien râpé
à la moulinette. L'éternel problème quand il y a
des souris dans une maison c'est qu'elles laissent toujours de la merde
de partout.
Techniquement, EXcreaMANTRaINTRaVEINaNUS comprend quatorze titres
et dure à peine plus de quarante minutes. Les titres se séparent
en deux catégories, les lourdes dégoulinades qui font mal
au ventre et les rots foireux parfumés à la bile, courts
et intenses. J'ai une petite préférence pour la première
catégorie où l'aspect vicieux des souris blanches me semble
prendre toute son ampleur. A noter qu'un quinzième titre, caché
à la fin du disque (mais pas trop longtemps après) révèle
une énième reprise d'Helter Skelter, aussi bonne
que drôle.
Haz (18/11/2007)
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