| 
  ||||||||||
|  
       | 
  
 ![]() ![]()  | 
     
       The 
        Unit Ama Trio originaire 
        de Newcastle, The Unit Ama avait sorti ce premier album par ses propres 
        moyens en 2005. Tellement confidentiel que Gringo records l'a ressorti 
        de l'ombre l'année suivante. Heureuse initiative. Ces trois anglais 
        ont déjà de la bouteille, comprenez qu'ils sont pas tout 
        jeunes (même si je ne connais rien à leur histoire et leur 
        possible participation à d'autres groupes auparavant) et ont pris 
        tout leur temps pour sortir cet enregistrement (le fameux flegme anglais 
        je suppose). Faut dire que c'est pas du punk de base. Ca se torche pas 
        en deux minutes et il faut quelques répétitions au compteur 
        avant de se sentir à l'aise dans les méandres de cette musique. 
        La musique de The Unit ama part d'une impro, se construit autour d'une 
        impro, se développe avec liberté et se termine qu'une fois 
        la dernière note de l'album tombée puisque les dix morceaux 
        s'enchaînent. C'est l'esprit de Storm and Stress mais fait avec 
        plus de douceur, de silence et d'angles auxquels se rattraper. Une basse 
        qui fait plus d'une fois merveille, notamment sur Plastique Bertrand (l'humour 
        anglais je suppose), des arpèges de guitares qui tombent et une 
        batterie qui ne s'inquiète pas du rythme à tenir. Cependant, 
        The Unit Ama ne donne pas dans la complexité. Le trio sait ce que 
        le mot rock signifie. Ils avancent juste au gré de leur humeur, 
        laissant une grande place à l'émotion du moment, naviguant 
        à l'instinct. Les trois instruments s'échappent, se laissent 
        aller, sont récupérés par la voix du guitariste Steven 
        Malley, au ton sombre et posé avec une pointe de colère. 
        Les morceaux prennent leur temps tout en gardant une dynamique interne 
        qui tient continuellement en haleine et un son puissant et chaleureux. 
        Vous rajoutez un brin de classe à la Planquez (la fameuse english 
        touch je suppose), une musique tout en retenu, en tension contrôlée, 
        qui ne s'éparpille jamais dans tous les sens. Un vieux fond de 
        blues nourri à la noise américaine retranscrit par trois 
        anglais distingués. Il en faut pas plus pour me donner envie de 
        prendre un thé (avec un nuage de lait je suppose).  |