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Twenty-One
Crows Un phare dans la nuit. Des croix à la mer. Le froid et l'il noir d'un corbeau. I'm just a crow. Eyes black and cruel. You fear my shadow. Jon Griffin n'a rien d'un corbaque aussi avenant qu'une porte de prison. Un Anglais jusqu'au bout de son humour pince sans rire et sa bonhomie contagieuse. En retraite de Planquez, son nouveau projet est pourtant d'un noir profond. D'une mélancolie sans limite. D'un minimalisme curieux au sein d'une formation originale : guitare sèche contre clarinette et accordéon (rangez le hautbois). La guitare et le chant pour sa pomme, le cuivre et le piano du pauvre pour Becca Tann. Fini les décibels de Planquez. Place à un folk intimiste, des mélodies de guitares accrocheuses, un habillage tout en finesse par un accordéon qui n'en a pas l'air et une clarinette tout dans la délicatesse. C'est sec et en même temps, ça vous enveloppe d'une chaleur insoupçonnée. Quatre titres avec un Any Place But Here magique, un Just A Crow qui donne envie de reprendre le refrain en chur et Mighty Hood, du nom d'un bateau de guerre anglais, hommage étrange à cette fierté nationale disparue et seul morceau non présent sur leur myspace qui renvoie au meilleur d'un Songs Ohia épuré. La voix de Griffin est toujours aussi impénétrable et émouvante. Un disque qui file le bourdon mais bon dieu que c'est bon. On se demande encore pourquoi le duo a été obligé de sortir ce disque par ses propres moyens et à 100 exemplaires. Commandez le votre ou allez vous faire pendre ailleurs. SKX (17/11/2007) |