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Time
To Burn On va encore s'en prendre plein les oreilles. Time To Burn, groupe parisien mais aux origines incontrôlées, débarque avec un deuxième album belliqueux, charriant désordre et émotions contrastées. Time To Burn, c'est la famille hardcore chaotique et métallique, noisy et rock'n'roll. Son flux et reflux d'influences allant de Botch à Breach qui se brise sur un élan qui regarde vers le futur. Le terrain est connu mais le guide s'annonce fin connaisseur. Fin étant une vue de l'esprit. C'est quand même gros coups de basse dans la tronche, cris à s'en décrocher la mâchoire, à vomir ses amygdales sur le plancher, un rien uniforme sur la longueur sauf pour le dernier, Land, où le chant se fait posé ainsi que sur de trop rares autres passages. Une pression continue de tous les acteurs qui jouent de toute leur palette de sentiments. Introspection et sauvagerie. Explosion des masques, densité au mètre carré de riffs écorchés, de cymbales napalmées, d'une caisse claire qui cingle au milieu du bordel, de changement de direction à la dernière minute, de compos qui avancent sur un faux rythme tout en maintenant la tête sous l'eau. Combinaison d'une violence latente et d'une bile craché à la face sans détour. Le groupe est parti une semaine en Suisse enregistré ces dix titres mais ce n'est pas Serge Morattel qui s'y colle. Ça change et c'est pas plus mal. Un certain TVO a fait le boulot et ça sonne parfaitement, gardant un bon équilibre entre puissance de gros bras et ce grain de poussière qui rend humain. Is.Land et son point au milieu est un territoire sombre et revêche, une île déserte où il ne fait pas bon s'y perdre même si ils ne sont pas les premiers à s'y rendre. Sur la carte du metalcore, ça les place en tout cas en très bonne place. SKX (24/09/2007) |