The Skull Defekts
Blood Spirits And Drums Are Singing - CD
Conspiracy 2007

The Skull Defekts, quatre suédois avec des CVs épais comme un bottin et dans tous les styles. Une pochette à faire triper un straight-edge à sec pour un album écoutable après une pléthore de disques tirés en 74 exemplaires et demi, même un cdr tiré à huit exemplaires en 2005 (et ça c'est pas des blagues), des splits avec des tendres comme Wolf Eyes, avant d'arriver à ce Blood Spirits And Drums Are Singing ! Point d'exclamation compris car oui, Skull Defekts arrive à faire chanter sa batterie (pour le Blood spirits, faudra repasser, j'ai pas tout saisi). The Skull Defekts is rhythm. C'est pas moi qui le dis, ce sont eux mais il faudrait effectivement être sourd pour ne pas s'en apercevoir. Tout est histoire de rythme. La base intégrale. L'articulation primaire. Revendiquer haut et fort. Jusqu'à maintenant, Skull Defekts, c'était plutôt drones et nappes bruitistes. Le genre de disque à finir en frisbee. Mais là, ils ont dû choper une nouvelle drogue, celle qui te file des étincelles dans les roubignoles et te fait danser à angle trapézoïdale toute la nuit. Ils se sont mis à deux pour te faire halluciner. L'habituel batteur plus un percussionniste. Imposer un rythme simplissime mais ultra efficace. Le truc qui te prend pas la tête et qui ferait exploser de rire la grosse baleine de Damon Che (Don Caballero monster) si les fines imbrications et les rythmes multiples ne se révélaient pas au final redoutables. C'est répétitif, répétitif, répétitif. C'est peu de le dire. Le nerf de la guerre. Jusqu'à l'hypnose même si j'avoue que sur la longueur (et la longueur, ça peut s'avérer très long), l'effet peut être lassant. Pour peu que vous mettiez le doigt dans le bon engrenage dès le début des hostilités, vous partez sur votre discobole et sans vaseline. Sinon la mayonnaise tourne aigre et l'indigestion guette. Putain de musique d'hippies drogués que vous vous dites. Va bouffer tes djumbés. Mais je m'égare. La plupart du temps, ça cogne droit, c'est pas dénué de mélodies. Les paroles ne sont que dévotion au Dieu Rythme et son fils Le Son (son fiston ?). What's the sound going through my head. Pas besoin d'être un cador en anglais pour piger. Ça le mérite d'être clair. La ligne de chant est avenante. On pourrait presque penser à !!! (Chk Chk Chk), notamment le deuxième morceau, sauvé par un jusqu'au boutisme et des parasites électroniques qui feront fuir le bobo. Comme The Skull Defekts semble en avoir plein les poches et ne s'arrête jamais, un nouvel enregistrement vient juste de voir le jour (The Black Hand sur Riot Reason).

SKX (17/09/2007)