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Reds Reds n'est pas là pour inventer une nouvelle poudre. Reds arrive avec dix ans de retard. Et pourtant, je suis raide dingue de Reds ! Reds, groupe new-yorkais, évolue dans une sphère initiée par Fugazi, continuée par un tas de groupe, Portraits of Past, Yaphet Kotto et 400 Years en tête, une sphère qui n'arrête pas de produire des groupes qui disparaissent aussi vite qu'ils apparaissent, à raison pour la majorité et Reds a bien failli passer dans la grande moulinette musicale. Mais ce premier album est une vraie perle. C'est en boucle que je l'ai écouté pendant une semaine. La faute à une panne informatique qui ne m'a pas donné le choix d'écouter autre chose dans les transports en commun. Ca et du Moss Icon. Les pannes ont du bon parfois. Et si cet album passe si bien, c'est parce qu'il y a bien plus que ces influences précitées. Un brin de Drive Like Jehu dans les envolées de guitares, une dose de Hammerhead dans les roulements de toms de batterie comme sur le puissant Viking of process et surtout, surtout, un grand talent de compositeurs. Dix morceaux de hardcore passionné, frénétique qui allie les classiques (le riff imparable de Dividing Unions qui reprend au bout de 1 minute et 32 secondes exactement et qui vous fait lever le poing gauche immédiatement comme un con) et des morceaux plus abstraits et complexes. Des guitares tour à tour en son clair ou plus noisy, un rythme constamment au bord du chaos, un chant convaincant de la part du propre boss de Waking records et au final, un album très convaincant. Dans un style plus bouché qu'un gouvernement de droite en période de grève, Reds a réussi à créer ses propres émotions sans empiéter sur les plates-bandes de ses encombrants voisins. Dix ans plutôt et cet album serait devenu un classique. Alors ne faites pas votre rabat-joie. SKX (18/11/2007) |