|
Pterodactyl Après l'Archeoptyrex, voici le Pterodactyl. Ne reste plus qu'à organiser une tournée avec Cro Magnon, et la (pré)histoire sera en marche. Officieusement appelé Blue jay (on est loin du méchant ptérodactyle) pour le geai sur fond bleu qui orne la pochette, cet album n'a pourtant rien d'un autre âge. Que ce soit dans le passé ou dans le futur. Une musique bien de son temps en somme. Mais inclassable quand même. Ouais bon, je sens que je patauge là Maudit piaf ! Pterodactyl virevolte dans tous les sens. Difficile de les ajuster dans le viseur. Dynamique pulsative qui avance à grands coups d'ailes. Hyper répétitif par instant, capable de tenir la même note de guitares pendant des lustres. Vicieux en vous collant une dissonance bien aigue sur le coin de la tronche pendant qu'une voix tout à fait audible et pop vous berce d'une mélodie imprévisible. Et ça fait même pas mal. Un trio à la richesse insoupçonnée donnant dans le punk noisy et l'harmonie vocale, écorchant les tympans tout en les ménageant. On pourrait tout aussi bien penser à l'esprit baroque d'un Deerhoof qu'au bas du front de Lightning Bolt tout en étant encore loin du compte. Prenez Polio : rythmique frénétique, guitare vrillante, voix haut perchée et sample d'une pulsation cardiaque. Tout simplement parfait. Et tout est comme ça. Précis et cristallin. Barrage noise et solo de flûte. Je sais, décris comme ça, ça ne semble pas pouvoir marcher et pourtant ça marche ! Pterodactyl garde le souci de la composition. Ce n'est pas le grand n'importe quoi et armé d'une saine et spontanée énergie, nous livre un premier album étonnant et détonnant. Pterodactyl, c'est pas la catégorie moineau et vous feriez bien de surveiller le ciel, un guano de Pterodactyl pourrait très bien vous tomber sur le coin de la tronche par surprise. Comme cet album. SKX (23/07/2007) |