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Pleasure
Forever Pleasure Forever, c'est la suite et la fin d'une longue collaboration commencée avec The VSS, continuée tant bien que mal avec Slaves (les trois-quarts de VSS moins Sonny Kay parti se concentré sur son label GSL et récemment son nouveau projet Year Future) puis, sans qu'on le sache vraiment, les trois à l'identique ont changé de blaire et après l'esclavage, ont opté pour le plaisir à l'infini. Mais de plaisir, Pleasure Forever n'en a jamais procuré des tonnes. La qualité de la collaboration, au fil des projets, s'est liquéfiée, passant d'un groupe post-punk nerveux à synthé à un groupe glam-rock-indé à piano. J'ai un vague souvenir de leurs deux albums sur Sub Pop (Alter et un self-titled). Le mot vague veut tout dire et j'ai bien la flemme de m'y replonger pour les besoins de cette chronique. Ils valaient en tout cas sûrement mieux que cette compilation posthume. Comme le veut le procédé (mercantile ?) de ce genre d'initiative, c'est un assemblement hétéroclite de morceaux inédits écrits à leurs débuts (et si le groupe les avaient laissés de coté, ce n'était pas par hasard ) et de quatre reprises prévues initialement pour un maxi qui n'a jamais vu le jour. Piano qui a oublié toute la noirceur d'un Black Heart Procession pour se diriger sans remords vers un rock consensuel d'un Supertramp acceptable (si jamais un tel truc peut exister). Des reprises tout aussi hétéroclite, à mille lieus de leur univers sonore (dans l'ordre, Alice Cooper, Black Flag, The Germs et ABBA) dont on se serait franchement bien passées. Si vous tenez absolument à découvrir ce groupe, ne commencez (jamais) par ce disque, tentez votre chance avec leurs albums précédents et n'hésitez pas à remonter le fil du temps. L'eau est toujours meilleure à la source. SKX (22/09/2007) |