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Ovo/Sinistri J'aurais
aimé vous parler du pays et surtout de l'objet. Un 10'' sorti officiellement
et uniquement en vinyl et tournant à la bonne vieille vitesse de
33 tours, avec une pochette faite par des artistes triés sur le
volet. Mais c'est un CD gravé au burin qui échoit entre
mes mains avec deux pistes pour chaque artiste, Ovo et Sinistri, censé
représentés en tout sept morceaux. Abstraction. Les séries
Phonometak ne sont pas comme les soirées de Madame l'ambassadrice.
Ca rafute derrière les canapés, on trousse les débutantes
et les sons émis ne sont pas jolis jolis. Né de la rencontre
des labels italiens Wallace et Phonometak Labs, le label tenu par Xabier
Iriondo (musicen-ès-collaboration), Phonometak Series en
est à son troisième volume (le 1er était un split
entre Zu + Xabier Iriondo et Iceburn et le 2ème entre Mats Gustafsson
et Paolo Angeli, faudra vous en reparler une autre fois) avec le duo Ovo
et les quatre Sinistri et l'omniprésent Iriondo en guest star à
chaque fois. La voix de Stefania Pedretti étonne toujours autant.
Il faut encore une fois se pincer pour croire que ce raclement de fond
de gorge est celui d'une femme. Son ami le batteur Bruno Dorella joue
le minimalisme sur un tom basse, une caisse claire, une cymbale ride et
puis c'est tout. Ces deux là forment Ovo, un couple iconoclaste
dans la représentation. La dame ne maltraite pas que ses cordes
vocales. Celles de sa guitare et éventuellement celles d'une basse
passent un mauvais quart d'heure. Leur dernier album est sorti sur Load
records. C'est un signe. Non pas de santé mentale mais qu'il va
falloir se coltiner des barjots qui aiment rendre le rock pervers en plus
d'être très primaire. SKX (03/12/2007) |