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3hostwomexicansandatinofspanners 32 foutus
caractères (oui j'ai que ça à foutre de compter)
en rang d'oignons dont je vous laisserais le soin de détacher les
possibles significations. Pour économiser du temps et mes doigts,
on réduira ce blaire impossible à 3hos. Bon voilà,
ça c'est fait. Donc 3hos, ce sont quatre jeunes londoniens, pas
franchement dans le vent, qui en ont rien à foutre de passer à
Top of the Pops et qui ont un sens de l'humour aussi gras que leur pudding.
Un groupe à la morale déplorable, sexuellement perturbé,
de grands ados sans doute bourrés comme des Anglais quand ils ont
enregistré ça et c'est tant mieux. Car ce Pegasus Bridge,
c'est du pur putain de punk-rock. Qui ne se prend pas au sérieux
mais qui le font sérieusement. Un coup de pieds dans les bollocks
à tous leurs compatriotes et leurs cousins les américains.
A tous ceux qui ont un balai dans le cul et qui n'aiment pas quand on
tourne le manche. Dès l'intro Dens, on sent bien qu'on a
mis le doigt (au bas mot) dans un truc pas catholique. Le chanteur prend
des intonations à la con. Les riffs de guitares sont gras et tranchants.
Ca sent le rip-off de classiques foireux à chaque étage.
Et tout ça est lourd, triomphalement puissant. Comme si Part Chimp
faisait du Mclusky mais sans l'allusion grossière à Shellac
et le fun en plus. Ca enfile les perles, ça les lâche, ça
rue dans les brancards, c'est jubilant, surtout dans les dents. Des titres
de morceaux aussi ridiculement long que leur nom et tout en finesse (Coked
up supermodels licking shit off a blind vicars cock, Although Michael
Moore is a virtuous individual he is an appalling film maker, Fuck
off fuck off please like me please like me). Un chanteur frénétique,
qui rap presque sur Public order offences keep solicitors in work.
Des tonnes de guitares et de cymbales qui vous bousculent dans tous les
sens. Ya pas à chier, ce Pegasus bridge est un grand album
plein de bravoure qui vous donne envie d'être Anglais. Nan, je déconne. SKX (23/01/2007) |