3hostwomexicansandatinofspanners
Pegasus Bridge
- CD
Noisestar 2005

32 foutus caractères (oui j'ai que ça à foutre de compter) en rang d'oignons dont je vous laisserais le soin de détacher les possibles significations. Pour économiser du temps et mes doigts, on réduira ce blaire impossible à 3hos. Bon voilà, ça c'est fait. Donc 3hos, ce sont quatre jeunes londoniens, pas franchement dans le vent, qui en ont rien à foutre de passer à Top of the Pops et qui ont un sens de l'humour aussi gras que leur pudding. Un groupe à la morale déplorable, sexuellement perturbé, de grands ados sans doute bourrés comme des Anglais quand ils ont enregistré ça et c'est tant mieux. Car ce Pegasus Bridge, c'est du pur putain de punk-rock. Qui ne se prend pas au sérieux mais qui le font sérieusement. Un coup de pieds dans les bollocks à tous leurs compatriotes et leurs cousins les américains. A tous ceux qui ont un balai dans le cul et qui n'aiment pas quand on tourne le manche. Dès l'intro Dens, on sent bien qu'on a mis le doigt (au bas mot) dans un truc pas catholique. Le chanteur prend des intonations à la con. Les riffs de guitares sont gras et tranchants. Ca sent le rip-off de classiques foireux à chaque étage. Et tout ça est lourd, triomphalement puissant. Comme si Part Chimp faisait du Mclusky mais sans l'allusion grossière à Shellac et le fun en plus. Ca enfile les perles, ça les lâche, ça rue dans les brancards, c'est jubilant, surtout dans les dents. Des titres de morceaux aussi ridiculement long que leur nom et tout en finesse (Coked up supermodels licking shit off a blind vicars cock, Although Michael Moore is a virtuous individual he is an appalling film maker, Fuck off fuck off please like me please like me). Un chanteur frénétique, qui rap presque sur Public order offences keep solicitors in work. Des tonnes de guitares et de cymbales qui vous bousculent dans tous les sens. Ya pas à chier, ce Pegasus bridge est un grand album plein de bravoure qui vous donne envie d'être Anglais. Nan, je déconne.
Mais ces jeunes branleurs cachent bien leur jeu. Allez jetez un œil à leur FAQ sur leur site. Vous saurez entre autres pourquoi ils ont choisi un nom à rallonge. C'est pour mieux emmerder le système, être le moins commercial et cool possible. Ces jeunes gens, sous leurs airs de hooligans, ont une conscience élevée de leur mission, music never changed anything, but the people who listen to it did, c'est eux qui le disent, c'est vachement profond mais on les aime pour tout et Pegasus Bridge est un disque qui rend moins bête. Leur prochain album sort d'ici peu. Il s'appellera Everything Is Fucking Shit. J'les adore. Bientôt en tête de toutes les gondoles.

SKX (23/01/2007)