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Neptune/One
Second Riot
Split LP
Distille 2007
Split franco-américain sur un label parisien. Plus précisément
Lyon against New-York. Honneurs aux étrangers. Neptune, c'est pas
inconnu par ici. C'est une pléthore de disques, dont le dernier
sur le label bordelais Les Potagers Natures (ils veulent se faire naturaliser
ou quoi ?) et ces fils spirituels de Cop Shoot Cop (ils seraient nés
à Lyon, on aurait dit les fils spirituels des Bästard) continuent
de creuser le sillon à coup de ferraille et d'idées de brocanteur
de génie. Les deux premiers morceaux s'appellent Tell my people
to go home. Part I et Part II. C'est tout en retenu,
en force tranquille, en coup de maréchal-ferrant avec ce sens de
l'accroche évidente sur la part I. Le 3ème titre se nomme
Clocks et croyez le ou non, mais on a le droit à 4 minutes
42 d'un tic-tac d'une horloge sur lesquelles se greffent des petits bruits
où le temps se fait effectivement compter avant qu'un déluge
sonore fait de basse virulente, de hurlements dans le lointain et d'un
rythme appuyé nous sortent de la torpeur. Mais le tic-tac est là,
il nous surveille. Le dernier morceau intitulé #27 reste
dans le domaine de l'étrange. Mais c'est ça qui est bien
avec Neptune. Même avec un bruit de tôle vaguement tribal,
des bip-bip et autres crissements, ils arrivent à vous tenir en
haleine six minutes. Quoique là, non, c'est devient chiant à
partir de la moitié. On peut pas avoir bon à tous les coups.
Les petits nouveaux sont lyonnais. One Second Riot, duo basse-batterie.
Et c'est dingue ce qu'on peut faire comme bordel à deux. Comme
leurs collègues new-yorkais, le duo garde ce goût pour la
ferraille chaude battue avec cur même si l'instrumentation
reste plus dans les normes. A peine quelques samples qui viennent appuyer
un chant mi-hurlé et à l'économie. Et si One Second
Riot sait rocker, là aussi, c'est une histoire d'ambiance, de tempos
dans la retenu, de déchirements calculés, de méandres
électriques contrôlés, d'une basse volontaire et mélodique
à ses heures. Quelque chose de lyonnais dans les gènes,
de froid, urbain, maladif, un léger spleen qui donne au final l'envie
de tout arracher. Trois morceaux. Une excellente découverte. Aux
cotés de Doppler, dans la grande lignée des groupes noise
lyonnais à qui on souhaite la même destinée. Deux
groupes qui se complètent à merveille pour un split de haute
tenue.
SKX (05/05/2007)
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