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Hunting
Lodge Quand l'Anglais se lâche, oublie les conventions et n'essaye pas d'être la next big thing, ça vous donne une vraie bonne claque entre les omoplates, que dis-je, un tsunami qui traverse la Manche et éclate tout sur son passage. Hunting Lodge navigue entre Bristol et Southampton et un tel un génie bouillonnant, vous sort des coups surprenants de son chapeau, une tonne d'idées télescopées avec l'esprit du Malin. C'est une véritable tornade de sons, de structures qui n'en sont pas, où tout est saccagé, bafoué, reconstruit à la va-vite, des dissonances qui côtoient le mur des lamentations, de grondements rupestres, d'un saxo débouché à plein poumon. C'est très déviant et pourtant si naturel. Ya du Spasm Smash xxxoxox des Trumans Water là dedans, dans cette folie juvénile, cette façon de se jeter sans calcul dans les affres du bruit. En même temps, sans calcul, j'en sais rien, je les connais pas ces rosbifs. Parce que c'est pas du grand n'importe quoi non plus, ya bien fallu à un moment donné s'asseoir et ordonné un minimum, si ça se trouve, tout ça est hyper réfléchi mais au final, ça sonne si authentique et ludique qu'on se laisse facilement emporter. Folie contagieuse. Du chant tout en onomatopées, débile. Aucun souci de plaire, piétiner toute amorce de mélodies, des attaques de stridences en règle, une ligne de basse gigantesque sur le début I am Feudal Japan avant que le morceau ne parte dans une direction complètement opposée, des potars qui virent subitement dans le rouge, un moment d'apaisement avant que le quatuor ne s'acharne comme des bêtes sur leurs pieux, hésitant dans la même seconde entre une efficacité primaire et un chaos sans retour. Un disque bien dingue, physiquement éclatant, une défonce saine à prescrire d'urgence. SKX (15/01/2007)
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