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FT(The
Shadow Government) On pourrait commencer comme ça et se la jouer hyper politique : It is becoming increasingly apparent to American citizens that government is no longer being conducted in accordance with the U.S. Constitution, or, within states, according to state constitutions. Bla bla bla et dire à la fin que ce qui tient de gouvernement s'appelle The Shadow Government. CQFD. Mais on s'en tape un peu de leurs discours à FT et de leur page chez Murdock où on peut trouver tout ces beaux discours... Nous, ce qu'on veut, c'est de la musique, se démâter le cou et oublier le reste. Deux ans plus tôt, ce groupe avec d'anciens Ten Grand et Forstella Ford et actuel Tornavalanche nous avaient servi un premier album dingue d'inventivité, mélangeant allègrement samples du Malin, électroniques et attitude rock. C'était avec une joie non feinte que je déballais l'enveloppe censée contenir un album qui n'allait plus me quitter pendant des jours et des jours. Un très beau digipack tout en noir et en écriture blanche et ça tombe bien, il s'appelle The Black and White. CQFD deuze. Je le sentais vraiment bien cet album. Plus que jamais. Ah, je sens que vous sentez que cet album sent mauvais ! Hélas, trois fois hélas, vous avez raison. Pas une odeur pestilentielle mais fade. Très décevant. Toujours un paquet de monde derrière ce collectif plutôt que groupe. Des batteurs à la pelle, au moins deux par compos, une section cuivre (c'est tout nouveau) sur trois titres, des keyboards, des samples toujours, de la manipulation de sons et un sound designer Et c'est là que le bas blesse. La machine a pris le pas sur l'homme. L'habillage sonore a dominé la musique. Sur l'album précédent, tout ça était parfaitement intégré. Cette fois-ci, trop de morceaux qui ressemblent à des interludes sont présentés comme de véritables compositions et court-circuitent l'ensemble. Des pets électroniques censés créer une atmosphère inquiétante (attention Big Brother vous surveille), des brouillons de morceaux qu'on voudrait nous faire passer pour des plats principaux. Et quand ces Messieurs décident de rocker, c'est pour se mordre la queue. On y croit à deux, trois reprises, des réminiscences de Ten Grand (Momo eat the taxman), des tentatives de big-band quand trompette et trombone débarquent, des essais pour envoyer le bois sur Doubt at the shevel mais même dans tout ces cas là, ce n'est pas concluant et loin d'être touché par la grâce. Désolé les gars mais cette fois-ci, la sauce ne prend pas. Vous vous êtes égarés en chemin. J'attends toujours que quelquechose se passe. Et si finalement c'était bien la politique qui était devenue le plus intéressant chez FT (The Shadow Government) ? SKX (19/11/2007)
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