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Eniac/Experimental
Dental School Deux groupes, deux pays et autant de possibilités. Autant de manières pour détourner le rock. Façonner le bruit brut, en faire quelque chose de ludique, jouissif, bizarre. Que l'on vienne de Hambourg ou de San Francisco. Eniac, les Allemands, avaient commencé les hostilités classiquement. Quelques bières plus tard, tout est parti en couilles. Subtilement. Avec recul et sans recueillement. Que les Américains de Experimental Dental School soient sur leur chemin n'est que justice. Appelons ça le destin. Ces deux groupes se sont trouvés. Non seulement par le biais d'un label allemand qui sonne comme un James Bond mais surtout par une musique qui ne s'arrête pas à des règles pré-établies. Eniac et EDS présentent trois titres chacun. Chacun présente un titre caché. Si vous avez bien suivi, ça en fait huit en tout. Eniac, c'est l'école noise-rock pervertie par un abandon et la perte des clichés. Trois morceaux alliant le sens de la mélodie et l'inconvenance. Le bruit décalé, l'esprit frappeur et le corps léger. San Francisco étant encore plus à l'ouest, il n'est pas étonnant que la musique de l'école dentaire suive le même chemin. Le casiotone ne vous lâche pas les gencives. La polka ne tourne pas russe et les verres ne sont pas d'argent. Une expérience inhabituelle qui s'anime et se nourrit de fantômes identiques pour un rendu tout aussi dansant que tordu. Les deux groupes ne se sont pas foutus de notre gueule. Ce split ne réunit pas des fonds de tiroirs. Ils ont puisé dans les forces vives. Seuls les hidden tracks instrumentaux méritaient leurs noms. Quoique se faire arracher une molaire par celui de EDS doit valoir son pesant de cacahuète. SKX (27/10/2007) |