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Electric
Wizard
Witchcult Today - CD
Rise Above 2007
L'année
2008 va être grande, c'est une évidence et tout le monde
le sait : avoir beaucoup de pognon et être enfin heureux, relever
les fondations d'une civilisation jusqu'ici vieillissante, se lever tôt
mais pas pour rien, se sentir utile à quelque chose et fier de
l'être. De manière incontournable Perte Et Fracas suit le
mouvement. De récentes études ont en effet prouvé
que lorsque une chronique parlant d'un groupe plus ou moins métallique
est postée sur ce site, les statistiques de fréquentation
de celui-ci montent en flèche. Alors racolons le quidam, optimisons
le html et explosons les recettes publicitaires : aujourd'hui je vais
vous parler d'Electric Wizard.
Ce groupe britannique est loin d'être une bande de petits jeunots
(puisque formé vers 1993) mais en ce qui concerne le style musical
qu'il pratique c'est bien pire, Electric Wizard fait du doom dans le sens
le plus sabbathien du terme c'est-à-dire profondément marqué
seventies et à tel point que ce Witchcult Today a été
enregistré aux studios Toerag sur du matériel d'époque,
là où Ozzy Osbourne et compagnie auraient également
accouché de quelques uns de leurs chef-d'uvres euh heavy
metal (mais je ne peux pas vérifier, il n'y avait pas de notes
de livret avec les mp3 de Black Sabbath que j'ai téléchargés).
Le seul regret de Jus Oborn -chanteur/guitariste, grand sorcier et unique
membre d'origine d'Electric Wizard- c'est d'avoir ce nom en forme de version
raccourcie et pathétique de celui de son héro de toujours
mais les comparaisons s'arrêtent là car Justin ne sera jamais
aussi drôle qu'Ozzy, surtout lorsque celui-ci avait chanté
Paranoid pour le jubilé d'Elisabeth II d'Angleterre en 2002.
Enfin bref, trêve de pipoleries.
Ici tout est vintage. Le son navigue en plein brouillard analogique, la
saturation a ce côté poisseux et sombre finalement assez
inimitable. La voix du chanteur est toujours aussi lointaine et traînante
-je tiens à préciser que si Jus Oborn ne sait pas chanter
il n'en profite pas pour autant pour brailler sa race- et la musique d'Electric
Wizard pourrait se résumer à cette atmosphère à
la fois souple et lourde, opiacée et sexuelle, chargée de
mélodies qui raclent le fond des oreilles avec rudesse mais splendeur.
A la différence des précédents disques (l'incontournable
Dopethrone en 2000 et We Live en forme de résurrection
en 2004), Witchcult Today privilégierait presque les formats
courts : les guitares ne partent pas en vrille dans de longues tirades
chargées et psychédéliques mais jouent la carte du
stable et du solide sans s'échouer sur le riffage de la facilité
outrancière. Pour me faire mentir il y a les deux derniers titres
-Black Magic Rituals And Perversions et Saturnine-
qui renouent avec les ambiances cryptiques et labyrinthesques chères
à Electric Wizzard, celles directement inspirées par les
films de la Hammer et l'occultisme de pacotille qui donnent à tout
ça un délicieux parfum décalé et anachronique.
Quelques samples cinématographiques et un peu d'orgue agrémentent
l'ensemble, les vieilles recettes ont peut être la vie dure mais
elles restent efficaces.
Haz (30/12/2007)
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