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Edible
Woman Ca commence par un court bidouillage electro-harsh qui monte en puissance... Vous vous dites que c'est juste pour se chauffer, tout va bien se passer. Et le morceau suivant confirme. On respire. La tonitruante section rythmique fait son entrée dans l'arène. On est en terrain connu. Terrain miné par cette basse punitive mais connu. Le magnifique album précédent vous revient aux oreilles. Territoire noise, rock, comme on l'aime à Chicago et dans bien d'autres endroits maintenant. Et puis le troisième morceau calme à nouveau vos ardeurs. Une mélodie au piano, un chant clair et mélodique qui a tendance à me hérisser le poil. C'est le syndrome 90 Day Men. Comme une touche seventies pour un rock qui hésite sur ses intentions. La section rythmique a beau se pointer, on ravale sa salive. Quelquechose à changer chez les italiens de Edible Woman mais quoi ? On regarde les notes de pochettes Mais oui, mais c'est bien sûr. Il n' y a plus de guitariste ! Exit les cordes tapageuses et vénéneuses. La guitare est un synthé et forcément, ça change tout. La section rythmique fait un travail remarquable. C'est le lien historique avec le Edible Woman d'avant et quand elle envoie le bois, ça ne moufte pas dans les rangs. L'intérêt principal du disque réside là. Des morceaux comme Mystic river ou Nothing vous soufflent un bon coup dans les bronches. Après, les parties chantées et l'utilisation qu'ils font du synthé qui sonne tour à tour comme un réel piano ou un orgue ou un truc pour balancer des sons retors, j'avoue, je suis moins fan. Un deuxième album qui fonctionne sur courant alternatif. Le saxophone est même de sortie sur l'instrumental Mouseman qui pourrait presque faire penser à du Marvin ! Pour sûr, le Edible Woman a personnalisé son homme mais la formule ne présente pas toutes les assurances requises pour passer un moment sans encombre de bout en bout. Le mélange entre cette virile rythmique et les douceurs de la voix, des mélodies qui se dévoilent et ces sonorités électroniques ne gagnent pas à tous les coups. Loin de là. En plus, quand ils ont le mauvais goût de finir l'album comme ils l'ont commencé mais en beaucoup plus long et après deux minutes de blanc, ça vous laisse salement songeur. Nouvel essai que trop peu concluant. SKX (28/06/2007) |