|
|
Drunk
Hands A Melbourne, le poids de la vie est éreintant également. Ou bien c'est le soleil. Ça brille, ça tape. On tire sur quelques surfers pour passer le temps mais tout ça c'est des efforts et de la concentration. Ca picole à plus savoir quoi foutre. Malade de ses cadences infernales. Un âge déjà mort pétrifié. Duncan Blachford aime s'enfermer dans une pièce prête à la démolition, s'entourer d'un seul micro, autant par économie de moyens que par souci de minimalisme. Au coude à coude. Seul avec ses démons. Ses machines rouillées, ses cordes mal graissées comme seules amies. Une boite à rythme qui traîne, absente des débats pour surgir, plus martiale. Notions de répétitivité. Jusqu'à l'énervement. Drones, drones, drones, l'écho se perd, variations minimales. Danse pour squelette (Skeletal Slow Dance), sur la piste à moitié mort. Ou ivre. Pas sûr de toujours savoir où il se dirige. Suit la balise au loin. A vu de nez. On tombe, on zappe. Mais il y a comme un je ne sais quoi d'attachant. Un brin de lose qui transpire. Une atmosphère moite et terrible qui vous fait comme un poids immense sur les épaules et dont vous n'avez pas envie de vous débarrasser. Ivresse des bas-fonds. Des airs de guitares qui titillent. Une lourdeur lo-fi avec une réminiscence d'un vieux Suicide. Le groupe. Pas l'envie qui lui manque mais ça serait pas pareil. Une heure quinze, dans ce dédale, c'est long mais c'est bon aussi. Parfois. Disque à l'aveugle pour ceux qui ne veulent plus voir. SKX (01/07/2007) |