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DE
KIFT Vous m'accorderez
bien cette danse ? C'est reparti pour un pas de deux dont le chiffre sept
brille au milieu de la piste. Sept comme le nombre d'albums sortis par
l'orchestre hollandais en dix-sept années d'existence. Chiffre
dont on vante la perfection et la plénitude spirituelle
C'est
pour l'instant le chiffre d'une première. Depuis le temps que la
troupe fait ses représentations sous les chapiteaux français
et développe de fortes amitiés, cet album sort en deux versions.
La version originale. C'était pour 2006. Et la version française
toute fraîche dont l'association rennaise Range ta Chambre est l'initiatrice.
Les quinze morceaux traduits dans la langue de Molière pour des
textes à l'origine russes pour la plupart. Un beau tour de passe-passe
où ces poèmes russes plus que centenaires pour certains
retrouvent une seconde jeunesse, collant à merveille au monde mélancolique
de De Kift. La musique reste cet assemblage de cuivres, de cordes en tout
genre et de générosité dans le chant, cette fanfare
débraillée tour à tour poignante ou valsante. Entre
polka de fin de nuit, espagnolade démembrée, Tom Waits dépouillé
et minimalisme débonnaire. On a vu de vieux couples s'enlacer pour
moins que ça. Fini le baroque du précédent album
Vier Voor
Vier. Cet album fait corps, sans haut, sans bas, cohérent
d'un morceau à l'autre. Un certain retour à un De Kift classique,
sans exubérance (à l'image de la pochette /emballage qui
pour une fois n'a rien de dingue même si ça reste au-desus
de la moyenne), nécessitant un paquet d'écoutes pour que
les compositions prennent vie et que, comme d'habitude, la magie opère.
On peut regretter cette petite pointe de folie, des morceaux qui sortiraient
du lot, cette retenue que la famille hollandaise, du père chanteur
Ferry Heyne et principal instigateur de toutes les musiques au grand-père
trompettiste en passant par le tonton batteur, à laquelle elle
ne nous avait jamais habituée. SKX (28/10/2007)
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