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Berserk
for tea time
Ink
And Paper - CD
Get A Life/Saïko 2007
L'heure du thé nous est proposé par des Suisses. Le monde
à l'envers. Par contre, pour la précision d'horloger, ce
nouveau groupe fait honneur au pays. Berserk for tea time fait dans le
Botch avec une (grosse) pointe de Refused où tout est calé
au millimètre, nickel chrome. Tout est là où il faut
qu'il soit. Rien ne dépasse dans le chaos organisé. Bersek
for tea time, c'est un hardcore qui essaye de caser sa technicité
dans des séquences émotions (fichtre). A moins que ce soit
de la pudeur et donc le contraire. Ca sort les gros riffs et les méchants
plans tout en sortant la six cordes acoustique et les arpèges pour
faire beau. Un chant hurlé et systématique s'effaçant
de temps à autre sur un besoin de s'éclaircir le gosier.
On ne peut nier le savoir-faire et l'exécution parfaite, voir l'allant
de quelques morceaux portés par deux, trois riffs inspirés.
Mais bon, tout ça à l'heure des comptes sonne déjà
entendu, ce qui n'est pas un problème en soi, sinon on n'écouterait
plus rien. Mais c'est presque trop. Trop propre, trop pensé, une
succession de plans sans surprise qui s'émoussent doucement mais
sûrement au bout de ces 45 minutes qui finissent par toutes se ressembler.
Les interludes n'y changent rien. On aimerait que ça dérape,
que les tripes soient foutues sur la table, avec la puanteur et les faiblesses
de la chair au milieu. Malgré tout l'engagement du groupe, Berserk
for tea time doit s'amender de ses influences et se laisser aller à
se foutre les doigts dans le nez. Un dernier mot sur le graphisme signé
par un certain Baptiste
Cochard, responsable également du visuel du site web du groupe
et dont les dessins valent le détour (certaines illustrations plus
marquantes auraient d'ailleurs mérité de figurer à
la place de l'actuelle pochette). C'est à l'image du groupe. Soigné,
du travail de pro mais à l'univers personnel
SKX (15/05/2007)
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