Bagio
II - CD
Fidel Bastro 2006
Intermezzo 21. Mai 2005 bis 16. Ji 2007 - CD
Fidel Bastro 2007

Le retour de la boite froide. Les lunettes bleues ont remplacé les lunettes rouges. La version enregistrée en public a été troquée pour une version tout studio. Sinon, traitement identique. Bagio, un duo inquiétant en provenance de Hambourg. Bagio, guitare sans bavure, batterie électronique et masques à gaz pour tout le monde. Un son bien à eux, mi-homme, mi-machine, pas naturel mais qui renvoie autant à Big Black qu'à toute cette école 100% germanique où le teuton ne prête pas son flanc à la rigolade. L'humeur congelante d'un Kraftwerk revue par des riffs aussi rock-noise que synthétiques, des plans instrumentaux mathématiquement implacables. Entre, rien pour réchauffer l'atmosphère. Des tentatives de mélodies pour amadouer la future victime comme sur Pornoglitter et ses six minutes bubblegum. La violence de Bagio n'est pas frontale. Instauration d'un climat qui fait froid dans le dos. Armée de robots dirigée par Big Brother, disciplinée et un soupçon de perversité glissé dans l'uniforme pour ne pas marcher tout à fait droit.






Après Bagio II, Bagio intermezzo. Fin de la boite froide. Gutten tag la boite en plastique. Ou un truc qui ressemble. Une compilation de leurs travaux chirurgicaux de 2005 à 2007. On retrouve trois morceaux de leur Bagio II. Trois morceaux de leur Bagio I (tiré à 100 exemplaires). Trois morceaux live (deux tirés de II et un de I). Tout cela est d'une implacable logique mais ça fait une belle jambe à ceux qui avait déjà leurs deux premières boites froides. Suivez mon regard. Reste trois inédits. Oh allez quatre. Folgeschehen figurait sur le I mais là, on a le droit à une neueinspielgung, soit une nouvelle version (si ça se trouve, ça signifie carrément autre chose, j'ai toujours été une (grosseu) bite en Allemand). Une version plus au taquet mais pas forcément meilleure (mais pas moins bonne non plus). Reste trois pures inédits (Bagio aime la règle de 3). C'est toujours ça de pris. En fait, deux de ces morceaux sont issus de compilation mais par chance, elles ne sont pas parvenues à mes oreilles. Trois titres dans une bonne et saine lignée. Ça file droit à Hamburg, les hivers sont rudes et Intermezzo une introduction qui en vaut une autre au monde clinique de Bagio.

SKX (17/11/2007)