|
|
Athletic
Automaton J'en ai les gencives qui grincent. Les plombages fondus. Le premier album de Athletic Automaton vient juste de se terminer et l'épreuve fut éreintante. A vrai dire, ça fait plusieurs fois que je me le passe et je n'ai jamais réussi à l'écouter d'une traite. Un son de guitare très particulier entre la ponceuse et la roulette du dentiste. Après un 12" et deux split avec Made in Mexico et Aids Wolf, Stephen Mattos, l'ex-guitariste blond de Arab on Radar ne nous ménage pas. Si ces ex-coéquipiers préfèrent faire danser les foules comme des boeufs le samedi soir avec Chinese Stars, lui et Pat Crump, son acolyte à la batterie, ne choisissent pas le chemin de la facilité. Leurs déguisements scéniques d'athlètes d'Allemagne de l'Est des années 70 cachent cruauté et perversité. C'est marche ou crève. Oublie le jogging du dimanche matin. Séances de pompes et reptation dans la boue sous les fils barbelés pour tout le monde. Avec le sergent-chef vous soufflant dans les bronches. Huit instrumentaux allant des deux minutes éclairs aux huit minutes calvaires. Cette guitare vrillant les neurones, remplie d'effets, arrêtant rarement. Un batteur déchaîné qui aime titiller la cymbale. Autant dire que ce voyage dans l'empire romain donne dans l'aigue. Psychédélisme malsain. Bruitiste et allumé. Titres qui se ressemblent tous. Je mangerais mon morceau quotidien. De grosses miettes vraiment intéressantes à ruminer. En entier - je sais pas si je vieillis - c'est mission impossible. Disque crispant. SKX (02/11/2007) |