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Sicbay Sicbay touche
au nirvana. A la recherche de la chanson punk-rock parfaite. Voir la chanson
pop-rock parfaite tant ce troisième album est gorgé de mélodies
qui ne se cachent pas. Quand on repense aux débuts de Nick Sakes
au sein de Dazzling Killmen et Colossamite, on se dit que bien des fleuves
ont coulé sous les viaducs. Sicbay va au bout de son idée
et délivre dix morceaux on ne peut plus basique dans la forme.
Le couplet, le refrain, le couplet, éventuellement un petit pont
musical avec toute l'énergie domptée par les âges.
Sicbay ne cherche pas à compliquer. Il faut se pincer pour écouter
le guitariste Dave Erb pousser la chansonnette tout gentil sur The
Rise of Phantom White
Heureusement, Sakes reprend les cordes
vocales sur le reste de l'album, y insufflant sa rage et intensité
habituelles pour donner une virilité globale à un album
court, vif, pétillant. En un mot efficace mais qui aura quand même
du mal sur la durée à contenter le fan de base qui suit
le parcours de Nick Sakes (désolé pour les deux autres)
et retrouver dans cette uvre tout l'attrait et la profondeur de
ces précédents disques.
Sans doute faut-il prendre ce disque pour ce qu'il est. Un putain de bon
disque pop-rock. Point barre. Et tenter de partager le plaisir simple
de compositions écrites avec l'amour et la conscience du travail
bien fait de trois artisans qui en ont vu d'autres et qui aspirent sobrement
et naïvement à revenir à l'essence même du rock.
Sicbay en a toujours rien à foutre des modes, des looks et autres
futilités (il suffit de regarder la photo du groupe sur la page
d'accueil de leur site
glamour comme un catalogue Damart). Ils font
leur truc en père peinard dans leur coin. Ce n'est pas assez pour
faire de grands albums mais suffisant pour être définitivement
touchant et c'est pour ça que je les aime autant. Ya pas que la
musique dans la vie ! |