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Indian
Jewelry Les bijoux de la couronne seront indien l'espace d'une chronique d'un collectif plus qu'un groupe, mystérieux et qui joue à cache-cache. Originaire de Houston, Indian Jewelry a semé de multiples enregistrements, dans un pur esprit DIY, cassettes et cdrs compris, sous des noms différents et aussi exotiques que Swarm of Angels, Turquoise Diamonds, The Perpetual Party Band, j'en passe et des meilleurs. Faute d'avoir pu entendre leurs autres élucubrations, penchons nous sur ce Sangles Relux, recueil de travaux entre 2002 et 2004. Si trois tonnes de musiciens participent à ce projet, quelques piliers se dégagent comme la pétillante Erika Trasher aux synthés et voix, accompagnée de Tx Krschn (à vos souhaits) qui donne aussi dans la vocalise et les bidouilles. Derrière, c'est moult percussions, cuivres, guitares, séquentiels, de trucs qui font wouwouwou et krsch krsch krsch (tiens encore lui). Indian Jewelry, ce sont des joyaux taillés dans un vinyl noir et lugubre, le même que Suicide avait retrouvé dans une décharge. Ces beats minimalistes avec effet hypnotisant, des ambiances menaçantes, ça nous dit forcément quelque chose. Mais Indian Jewelry sait enrichir sa parure d'autres atours. Si sa réserve de disques prend sa mesure à l'angle des années 70 et 80 avec Suicide, Vu et Siouxsie and the Banshees, ils ne s'arrêtent pas là et passe au vitriol tout un tas d'influences punk et électronique, jouant du feedback bruyant dans la tronche à la guitare désaccordée sans se soucier des malentendus. Un chant détaché, alternant les deux sexes, des percussions tribales pour chauffer le dance floor que le rythme devient trop clinique, la boite d'Indian Jewelry est hétéroclite, alterne le bon et le moins bon, normal pour cette collecte qui s'étale sur deux ans. Mais on y trouve suffisamment de tout pour trouver son bonheur et surveiller à l'avenir tous les enregistrements de ce collectif, quelque soit le patronyme derrière lequel il tente de nous semer. SKX (07/01/06) |