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The
Expectorated Sequence L'album débute par une sirène qui ouvre, non pas le bal des pompiers, mais les hostilités. Les gars de Montréal sont prévenants. Car la suite, c'est du rock frontal. Un truc sans concession nourri d'extrême. Expectorated signifie quelque chose qui favorise la décharge ou l'expulsion du mucus de la région respiratoire, dixit leur bio. Eux en plus le font en série. Ca va mieux après. Une sale mitraillette qui crache quinze morceaux en vingt minutes. Des glaviots macérés qui sortent de leur bouche aliénée. Servitude. Décrépitude. Et là où ils le jouent gagnant, c'est (contrairement à des groupes comme Daughters ou The Locust avec qui ils sont trop facilement comparés) dans leur proportion à écrire de véritable brûlots rock consistants. Bruit et fureur certes, titres ramassés sur eux-mêmes mais qui gardent toujours un certain souci de lisibilité, des portes de sorties pour prendre une bouffée d'air à la manière d'un Orchid avant de replonger dans la chaudron bouillonnant. Opposition entre des morceaux presque poignants comme The Prolonged Disaster ou I am The Best Person Ever à la mélancolie sous-jacente et des fulgurances du calibre de Whores and assholes et Enfant de chienne, appel direct à l'émeute. The Expectorated Sequence abreuvera de contentement pêle-mêle tous les amoureux de hardcore, screamo, punk et metal. Ou plus simplement ceux qui aiment le rock à la frénésie bien placée. Ce quatuor canadien, après deux essais en format court, passe la séance du premier long jet avec mention. SKX (23/07/2006) |