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Enablers Enablers, ça s'écoute comme un roman. Le chant parlé de Pete Simonelli. La musique narrative des trois autres musiciens. Deuxième tome pour le groupe de San Francisco. Simonelli continue de feuilleter les pages de poèmes que l'on dit inspirer par Kerouac et Burroughs. Toute cette Beat Generation m'a toujours gonflé et je me dis que c'est pas plus mal que je pige quedal à ces paroles. Et puis ya pas besoin de comprendre pour se sentir concerné et plonger dans cette ambiance noirâtre. On se doute bien qu'il ne raconte pas son weekend à Disneyland ou le passage à l'Euro. Se laisser emporter par ce flot contrôlé d'injonctions, de narrations appuyées et déclamées avec les tripes et le cur, prémices de prestations lives mouvementées où le bonhomme écrit ses plus belles pages. Quant à la musique, elle reprend là où End Note s'était terminé. Un fil conducteur qui se passe de la trame habituelle, évoluant au gré des humeurs enflammées de guitaristes inspirés. Un album encore plus explosif, laissant dans les volutes littéraires de Simonelli des traces mélodiques plus insistantes. Entre touchés jazzy et élans foncièrement rock et Slint-ien, les compositions vous laissent entre contemplation et colère sourde. On est prêt à leur laisser sa petite sur en garde et ils vous la rendent tout chiffon. Un groupe à part, à l'écriture aiguisée d'où émane une force tranquille. Apte à tromper plus d'une personne avec des intentions troubles. SKX (14/09/2006)
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