Clockcleaner
Nevermind - CD
Reptilian 2006
The Hassler - 12''
Manic Ride 2005


Clockcleaner, ça c'est du groupe. Le genre qui va secouer et faire fuir tous les kékés du rock. Qu'ils retournent à leurs disques post-rock de merde. A leur emo de mes couilles. Un groupe de rednecks sales et puants, politiquement incorrect, une bonne dose d'humour bien salace. Dix ans plus tôt et c'était sur Amphetamine Reptile qu'ils échouaient, aux cotés des affreux God Bullies et Lubricated Goat. Un langage à faire pâlir Steve Albini et tous ces Big Black et Rapeman, à faire frémir de plaisir la queue de David Yow. Un trio de Philadelphie qui commet un Nevermind, pied de nez anti-tout à tout ce que peut représenter l'autre Nevermind bien connu. Enregistré par Alap Momin, le mec de Dalek, hé oui, ce premier album est un déluge de gros riffs fumants et killers soutenus par une charge aussi basique que légère comme une volée de chars d'assauts à la conquête de ton petit cul de blanc bec. Avec une large propension à jouer du feedback, à gueuler comme un maniaque désespérément au fond de son trou à rat, à titiller des soli de guitare vicieux autour d'une indécrottable section rythmique, l'aura de cet album est unique. Le groove d'un Jesus Lizard, la morve punk-rock de tous les groupe d'Amrep, je les prends tous quand je veux, l'art de faire du bruit comme tous les grands groupes de Chicago avec l'élégance d'un Mama Tick. Jouissif à mort.






Un an plus tôt, Clockcleaner s'était exercer le poignet avec un six titres nommé The Hassler sur Manic Ride records. Le son n'était pas encore si personnel mais tous les germes de leur laideur étaient bien en terre. Aussi indispensable que leur album. Ce groupe nous rappelle que le punk-rock, c'est avant tout une mentalité. Pas une histoire de putain de tatouage sur tes biceps de branleurs. Une mise en danger. Qu'importe tout le reste. Juste se foutre Nevermind à burne et basta.

SKX (15/08/2006)