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THE
BLACK HEART PROCESSION Regardez bien la pochette. Comme dans toutes les oeuvres de Black Heart, le coeur est au centre du débat, l'objet de toutes les convoitises. Qui comme toute histoire de cur qui se respecte fini mal. Le corbeau, le rouge et le sang autour. Chez Black Heart Procession, la bande son a toujours cette allure de drame perpétuel, de vieux film noir avec sa femme fatale et son looser magnifique. Ca ronge son frein, c'est l'abandon, quels que soient les ingrédients. On a beau dire que depuis leur précédent opus Amore Del Tropico, l'univers de BHP s'est légèrement coloré, il n'est pas certain que cette musique serve d'euphorisant à un congrès d'anciens alcooliques. La troupe de Pal Jenkins a beau rythmé un peu plus sa mélancolie, de mettre un peu de rock dans son orchestre maudit, la musique reste d'un indécrottable et savoureux spleen. On peut même dire que par rapport à Amore Del Tropico, Black Heart a trouvé le ton juste et le juste ton entre ses envies d'ensoleillement et son légendaire état cafardeux mais digne. Toujours. Un mélange qui doit son salut à la continuelle inspiration dont fait preuve Black Heart, même après cinq albums, une qualité d'écriture qui ne leur fait jamais défaut, qui a connu une légère baisse de régime dernièrement mais qui repart de plus belle. C'est donc une nouvelle fois un tour de manège grinçant de ballades poignantes et sans fard, la voix envoûtante de Jenkins, son violon qui nous tire les frissons du nez, cet élan rock nouveau qui nous ferait presque taper du pied. La magie Black Heart Procession toujours au rendez-vous, fidèle comme un sale bâtard qui revient sans cesse là où ça fait mal vu qu'il ne connaît pas autre chose. SKX (12/09/2006) |