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Blame
Game Cette fois, Blame Game y va tout droit. Barré sur sa comète, direction les sphères de l'improvisation, dans les limbes d'un rock-noise sans contrainte mais toujours prêt à se faire péter la queue. Car en une demi-heure et quatre morceaux, les quatre d'Atlanta ont le temps de dire beaucoup de choses. Et avec la manière. Blame Game est donc définitivement passé de l'autre coté de la force. Exit les chemins trop courts d'un hardcore, même chaotique. Bonjour le rock instrumental, tordu et de haute volée à la Don Caballero (mais en mieux si on pense au présent) et les piques soniques d'un Colossamite. Ils en tirent à foison des plans sur cette putain de comète, échafaudent des plans machiavéliques, balancent les gros riffs contre la souplesse d'une batterie jazzy et tout ça avec une fluidité remarquable. Ils s'en donnent à coeur joie mais n'oublie pas que les glandes sudoripares, c'est fait pour transpirer. Alors le cocotier, il le secoue régulièrement, le rock n'est jamais laissé de coté, l'intensité y va par paquet de douze. Rien à redire, ils ont tout compris. Le dernier morceau est un tas de bruit, impro, lignes de guitares et de saxo enregistré pêle-mêle par Blame Game et refourgué en l'état à leur pote Magicicada, trifouilleur officiel de sons qui a réussi à démêler les fils pour composer un titre qui débute dans le bordel et fini dans la volupté. Aux dernières nouvelles, le batteur est parti traîner à New-York laissant ses trois acolytes dans le doute et ça serait bien dommage que Blame Game s'arrête là alors qu'ils commencent juste à maîtriser complètement leur truc. SKX (24/10/2006) |