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Xiu
Xiu Quel débit. Quatrième album en autant d'années. C'est que le Xiu Xiu a beaucoup de démons à expurger. C'est à l'orée de l'été que La Forêt à pointer ses feuillages. Mais Xiu Xiu, c'est quand le jour se couche tôt qu'il s'apprécie, à moins d'aimer passer les beaux jours dans une caverne, la corde au cou. L'arbre ne cache pas la forêt et le périmètre est bien délimité. Mais Xiu Xiu a un don inégalé pour donner sans cesse un nouvel éclairage sur ses parts d'ombres, donner un angle inédit sur une clairière encore vierge de présence. L'option est à l'accalmie. La marche est sobre. Sobre comme un Xiu Xiu il va s'en dire mais l'orchestration, si elle fourmille toujours d'idées extravagantes et inattendues, garde un ton général qui ne va pas puiser dans la surenchère. Quelques convulsions, quelques nappes bruitistes, un Pox qui sent l'hommage à New-Order et surtout de noires ballades de pop avant-gardiste où les anges planent et pleurent leur sexe dont ils ne connaissent toujours pas la longueur. Musique sans genre et atypique, Xiu Xiu continue de creuser sa tombe mais dans le vert luxuriant et rassurant d'une forêt tranquille dont on s'attend à chaque instant que l'arbre le plus inoffensif se transforme en monstre à huit bras. Venez donc vous perdre une nouvelle fois dans Xi Xiu. SKX (12/12/2005)
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