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Vancouver Saignant et subtil. Ainsi apparaît au grand jour ce projet qui n'était que récréation à l'origine. Avec un personnel qui a déjà usé son mords dans Impure Wilhelmina (le chanteur), Iscariote et Unfold, la couleur se maintient entre le noir et le rouge. Un hardcore qui ne se fait pas qu'avec le gras du muscle. Cadavre charrié par l'inévitable Breach de service et Brazen première époque, leurs scories énervées roulent avec justesse et sortent de la bétonneuse noise et abrasive, des finesses dans les interstices. La distorsion de rigueur. Cette voix qui remonte du fond des entrailles avec des traces de rouille. La batterie le plus souvent menaçante dans sa lenteur, grands coups de cymbales. La basse mélodique et grave. Unsane sculptait aussi ses nerfs dans ce même bois. Vancouver, au-delà de ses influences jamais embarrassantes, construit un univers personnel, intercalant entre ses boules de suif, de mystérieuses émanations, des portes entre deux mondes, tout en calme inquiétant, violoncelle mortuaire (Exosphère), des morceaux à part entière qui finissent d'élaborer une architecture harmonieuse, tout en sérieux tremblements et soupirs sans retour. Vancouver est devenu leur activité principale. Brillante initiative ! SKX (12/03/2005) |