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LACK Be There Pulse - CD Undergroove 2005 Greetings From a Non-Believer - 7'' Level Plane 2005 Il aura fallu une bonne tonne d'écoute de ce deuxième album de Lack pour y voir plus clair. La première fois fut relativement enthousiaste. Les suivantes virent l'effet s'inverser. Puis à force, la balance repencha du bon coté. C'est là toute l'ambiguïté et la force de cet album. Trois ans après leur premier et explosif album, les Danois ont pris leur temps, ya pas le feu au Lack. Sans doute échauder d'être invariablement comparé à Botch et Refused, Lack, dans un grand sursaut d'orgueil, a décidé de personnaliser ses armes. Le temps de la réflexion mis en exergue sur le 45 tours Greetings From a Non-Believer que Level Plane a eu la brillante idée de sortir juste avant. Un document avec deux inédits qui démontrent l'évolution du groupe dans sa nouvelle quête d'identité, à mi-chemin entre l'explosion brute de Blues moderne : Danois Explosifs et cette nouvelle approche tempérée. Deux morceaux où le travail sur la texture prend tournure, les structures de s'épurer tout en gardant un fond de casserole où violence et âpreté s'accrochent encore aux parois. Si vous attendez des rafales de caisse claires, le gros riff qui tue, les rythmes qui s'abattent en masse et dans le contre-pied, passez votre chemin. Le nouveau Lack opte pour un registre beaucoup plus personnel, loin de la meute rugissante (contre laquelle je n'ai rien d'ailleurs). Mais contrairement à JR Ewing qui viennent de se prendre le mur en glissant sur une grosse merde (leur nouvel album), Lack montre qu'il est possible de rendre sa musique plus accessible sans devenir putassier. Sur une forte assise rythmique tout en rondeur, simple sans être simpliste, le groupe danois met en avant ses qualités mélodiques, contrôle ses décharges, laisse respirer l'écho de ses vertes colères, préférant la retenue à la tête baissée dans le mur. On laissera de coté le discours prompte à défoncer des portes ouvertes et ses slogans d'ados (We Pay For a Life With a Death, Everything in Between Should Be Free) pour se concentrer sur la musique, seulement la musique, qui souffre également parfois d'une trop grande légèreté. Mais c'est aussi ça le nouveau Lack. Une musique qui accroche rapidement, qui reste dans la tête, ne manque pas de piment et de noirceur mais s'écoute facilement (et ça n'a rien de péjoratif). La virulence domptée, des lignes de guitares pleines d'agilité et de charme, des morceaux qui enchaînent en toute décontraction, ça sent le tube plus que souvent, c'est presque agaçant mais Lack a retenu de Refused que pour vivre heureux, il fallait savoir créer son propre univers, s'éloigner d'un hardcore traditionaliste, au risque d'en chiffonner plus d'un. Lack montre son ambition, marque sa différence et dans leurs nouvelles bottes taillées larges, ils ont encore fière allure. SKX (08/06/2005) |