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Kash Il est difficile de ne pas s'imaginer comment va sonner un disque, avant même la première écoute, quand on est un groupe italien et qu'on part à Chicago se faire enregistrer par le père Albini Il existe depuis quelques temps déjà chez les groupes italiens une forte propension à s'inspirer des différents travaux du grand échalas de Shellac (avec bonheur faut-il le préciser). Du cas particulier à la généralité Il n'y a qu'une botte italienne que Kash ne franchit pas ! Si le son de la batterie est tout de suite reconnaissable, c'est le seul raccord identifiable. Kash pratique une musique noise cérébrale où tout n'est pas que rythmique, loin de là. Trame narrative, sans accroche mélodique facile, suivant un chemin tortueux tracé par Oxbow, les éclats et les prises de bec. Intervention régulière d'un cuivre, harmonica, chant en italien. Autant d'éléments qui les éloignent des clichés. Développement tout en guitare et larsen, histoire sans rythme mais pleine de tension, arpèges rassurant, explosion brutale. Les quatre turinois établissent un scénario singulier avec ses respirations, ses mystères et un caractère bien trempé. Mais l'histoire a déjà de la bouteille. Ce disque est en fait la compilation de leurs deux premiers EP qui date de 1999 pour Kash et 2002 pour Beauty is Everywhere. Le nouvel album Open est prévu pour fin mai sur Sickroom. Enregistrement Mike Lust avec la participation du saxo de l'ex-Sweep The Leg Johnny. Espérons que la fée italo-américaine soit toujours au-dessus de leur berceau. SKX (13/04/2005) |