BUG/27
Split LP
Interstellar/Noise Appeal 2005

La pochette s'ouvre comme une fleur et nous fait don d'un disque tout rouge. Magnifique artwork d'un certain Roland Hörman pour le compte de deux labels autrichiens. Et un split magnifique de schizophrénie. Entre les Américains de 27 et les Autrichiens de Bug, c'est plus que l'Atlantique qui les sépare. Les Alpes comprises. Un 45 tours sur Hydrahead, un autre disque sur Escape Artist, que des gros labels rock qui bardent. Pourtant, 27 n'a rien d'un groupe de déménageurs. Un truc tout sirupeux avec une fille au chant, légèrement noisy et profondément pop, tellement pop que je m'y noie. Le mauvais coté de la pop, niaisou et hyper propre sur soi. De l'autre coté, forcément, les gros bras de Bug font tâche. Quatre albums à leur actif. Huit ans d'existence. Et toujours le même ouvrage remis sous l'enclume d'une approche définitivement noise-rock. Une culture bercée au son de l'urgence et la folie des groupes américains de Amphetamine Reptile et autres givrés du bruit. Des compos qui font part à une finesse insoupçonnée jusque là. Bug stoppe quelque peu de jouer dans la cour des petits durs et élabore son agression avec perversité, mettant de la retenue comme sur le dernier titre Exitement Is A Girl. Six titres, les meilleurs à ce jour. Le problème de ce disque, ce n'est pas que l'on ait affaire à deux styles de musique très différents. Aucun problème là dessus. C'est juste d'avoir un groupe franchement mauvais. Devinez lequel mais chacun son avis !

SKX (28/11/2005)