|
|
A
Day in Black and White Notes - CD Level Plane 2005 Le vent tourne. Ça se sentait sur les splits sorties en début d'année avec Navies et Golden Birds même si on espérait un sursaut d'orgueil. Leur magistral début My Heroes Have Always Killed Cowboys n'est plus qu'un lointain souvenir. Après une intro toute en bruitage, on croit pourtant le groupe revenu au top avec un New Energy au nom trompeur. C'est en fait le seul titre qui rappelle l'ancienne, cette énergie tout en nerf à la mélodie acérée. La nouvelle énergie, celle qui ne quittera plus la suite de ce premier album, est beaucoup plus fade. Avec les neuf titres suivants, c'est leur ville natale qui les rattrape. Qu'il ne doit pas être facile de venir de Washington DC et de toujours se faire rattraper par l'ombre envahissante de Fugazi. L'influence tenue jusqu'ici à l'écart pointe son nez. Rien de méchant mais l'écriture de leurs précédentes compos où on les comparait volontiers à un croisement de City of Caterpillar et Godspeed you black emperor a définitivement laissé sa place à une composition plus ramassée, proche de l'émotion rock qui a toujours hanté les rues de The District (comme disent les kids là-bas). Des morceaux tout simples, un rythme qui pulse sans plus, un effort mélodique pour des compos honnêtes mais un peu ternes à qui il manque l'étincelle et la rage innocente des débuts. Lame Duck et Long-distance Song Effects ne sont pas là pour faire de la figuration mais dans l'ensemble, ça sent l'ennui. Un ennui distingué pour un album agréable mais qui ne laissera pas de souvenirs impérissables. SKX (11/12/2005) |