|
Xiu
Xiu Jamie Stewart,
dandy écorché vif aux neurones troublés et révoltés.
Sa suite funeste sous le nom de Xiu Xiu pour son troisième album
en trois ans. Les ingrédients sont désormais connus. Reste
à savoir comment il va les accommoder. Acoustique contre/avec electro-bricolo.
Machinerie rachitique et organe vivant. Instrumentation atypique. Cordes
vocales brisées, sur le bord du précipice, trop de chagrins
à expurger de manière anarchique, murmures et cris à
peine voilés. Le secret de Xiu Xiu réside dans ce fragile
équilibre entre un pan de sa musique tout de suite identifiable,
accessible, pop avant-gardiste, mélodique et un coté totalement
obscure, décalé, bancale qui ferait fuir n'importe quel
suicidaire au troisième degré. Fabulous Muscles semble
avoir trouver le juste milieu. Tour à tour plus humain (I luv
the valley oh !) ou à l'univers abscons et neurasthénique,
la balance ne sait de quel coté pencher. En plus, Xiu Xiu a la
science du silence pour créer une tension ténue, jouer des
blancs pour nous enfoncer dans le noir de sa déprime. Le temps
n'est toujours pas au beau fixe chez Jamie Stewart. Ca vous plombe pour
un moment. Mais Xiu Xiu possède l'aura de ces gens à fleur
de peau et la beauté ténébreuse de ces chansons prend
le dessus et vous enveloppe. Xiu Xiu vous parle au plus profond car il
s'adresse à vous comme personne ne l'a fait avant. Essentiel. |