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TURING
MACHINE C'est une machine qui tourne à toute vitesse. Hyperbolique. Cinq morceaux sur les sept défient le temps et s'extasient au-delà des huitièmes minutes. L'hypnose des grands fonds, la lumière aveuglante des illusions fumantes. Le rythme, toujours le rythme, le corps de la machine, le nerf de la guerre. Un duel batterie-basse qui avance sans se retourner. Machine implacable et infatigable. Celle qui rend attractive le propos de ce deuxième album du trio new-yorkais. Car pour ce qui est du troisième élément, la guitare, c'est autre chose. Bavarde également, multipliant les effets de toutes sortes, c'est Justin Chearno qui s'y colle. L'ex-Pitchblende comme ces deux acolytes mais aussi bassiste chez The Panthers dont le second album, mauvais comme la peste, a semble-t-il infiltré la machine tournante. Le virus est encore faiblard et se contente de mordiller les bords. Cependant, tout n'est pas de la meilleure inspiration. Des relents seventies remontent à la surface. Des parties de guitares encombrantes mettent des bâtons dans le déroulement de l'histoire. Un psychédélisme latent. Zwei a une aura kraut-rock survitaminée dont l'effet hypnotique peut écoeurer sur la longueur. Il manque les cassures si finement amener sur le précédent album. Des changements de directions soudains qui viendraient briser la routine de l'enfer du rythme. Si vous mettez le doigt dans le bon engrenage dès le début, vous pouvez aller loin. Vous pouvez également allez droit dans le mur dans le cas contraire. Pour les plus endurants d'entre vous. SKX (04/12/2004) |