|
|
Tim Tim revient après cinq ans d'absence. Comme il ne m'avait jamais été donné l'occasion d'écouter ce groupe havrais, ce premier album après un si long silence est comme un second départ. Cinq années qui passent mais qui vous renvoient indubitablement cinq années en arrière. Epoque Prohibition. Album 14 Ups And Downs. Héritage emo-core, quelques accents durs distillés avec finesse, pour aiguiser une ambiance générale douce-amère et jazzy, sortez saxo et trompette. C'est aussi du coté de June of 44 qu'il faut chercher un souffle post-rock, tout en rythmique souple et ronde. Le son donne de l'espace et de l'ampleur. Le cadre est sobre. On a le temps de voir le train passer. Car Tim ne se presse pas. Treize titres mélancoliques, qui avancent au pas mesuré, toujours le même, dans la retenue, qui font de ce voyage intérieure, une ballade un rien ennuyeuse. Tim reste en dedans. Emotions froides. Ca manque de nerf et d'acier. Papier glacé sur lequel on glisse. The Room est une pièce travaillée avec un agencement pensé dans les moindres détails. Reste maintenant à y mettre plus de vie, renverser les meubles, laisser la poussière s'entasser, se vider sans convenance pour que cet intéressant feu de paille sorte de la torpeur. SKX (18/12/2004) |