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RING,
CICADA Sonne, cigale. Traduction littérale de Ring, Cicada. Ca ne sert à rien de savoir ça, je sais, mais il fallait bien que je commence cette chronique d'une façon ou d'une autre. Et puis ça m'intriguait suffisamment pour que je n'aille pas jeter un il dans mon dico préféré (un Harrap's compact, année 89). Ce groupe, adepte de la virgule, est originaire du Midwest, y traîne ses guêtres depuis 1995, s'est fait un nom dans la faune locale mais il aura fallu attendre sept années pour voir leur premier album. Pas étonnant que cette première uvre soit d'entrée si aboutie, appelons ça un coup de maître, et que le bon et grand label 54° 40' or Fight records les récupèrent dans ses murs. La cigale a chanté dans le désert de nombreuses années mais ne se retrouve pas dépourvue à l'aube d'un nouveau départ. Rock à guitares, comme bon nombre de collègues de l'écurie, majoritairement instrumental avant que Christian Powell (un des deux guitaristes) ne se trouve des talents de chanteur et commence à prendre confiance pour élever la voix, qu'il a très belle et passionnée, sur quelques titres. C'est robuste, charnue avec des accentuations pop sur certains passages, notamment ceux où le chant sévit. Ca fourmille de détails, une complexité de bon aloi mais toujours vif sur sa proie. Et pour ça, il fallait un Albini au meilleur de sa forme. Le travail est conséquent. Les guitares sonnent pures. Un rendu impeccable ! C'est enlevé et inspiré. Bienvenue dans la ronde infernale, Ring, Cicada. SKX (02/01/2004) |