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The
Chinese Stars
A Rare Sensation - CD
Three One G 2004
Réunion au sommet d'anciens Arab on Radar et Six Finger Satellite,
ces stars chinoises ont troqué leur shuriken à lames tranchantes
pour les pistes enfiévrées du samedi soir. Après
s'être fait les dents avec un maxi Turbo Mattress sur Skin
Graft, ils optent pour 31G et un premier album qui cède à
la tendance actuelle. Une basse bien ronde et mise en avant, une batterie
qui est faite pour vous remuer les fesses. L'axe du rythme, jusqu'à
être appuyé par des claquements de main, The Chinese Stars
opte pour l'option Dance. A l'instar de nombreux groupes depuis deux,
trois ans, The Chinese Stars, à partir d'une base rock et noise,
se pervertit, revêt le strass et les paillettes, un poil d'années
80 et c'est parti, ça chauffe à blanc, comme un soupçon
de !!! (Chick chick chick) dans les cendres de Arab on Radar. Heureusement,
la guitare est là pour nous rappeler qu'on a bien à faire
à un groupe de rock. Jeu inventif et original qui à partir
de trois fois rien vous pond des accroches acérées. Dommage
que son travail soit mis en retrait. Le rythme, toujours le rythme. Enfer
et damnation. Quant à la voix de Eric Paul, elle tend à
se diversifier, trouver d'autres échappatoires qu'à l'époque
de Arab on Radar. L'harmonie avec l'orchestre. A Rare Sensation
est un album qui fait bouger, se tortiller, difficile de rester insensible
au dictat de la pulsation rythmique qui sommeille en nous. De là
à leur emboîter le pas jusqu'au bout de la nuit
The
Chinese Stars subit la mode au contraire d'un Arab on Radar qui apportait
une vraie touche d'originalité. Il suffirait d'exploiter les talents
du guitariste, de le mettre en avant, ne pas succomber au chant des sirènes,
pour rééquilibrer la balance rock/dance de ce groupe qui
possède un réel talent de compositeurs au-dessus de la moyenne
et ne pas se fondre dans le moule. Agréable certes mais risque
de dissipation des effets une fois la saison terminée. Et les gueules
de bois, personne ne les aime.
SKX (07/11/2004)
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