ROCKETS RED GLARE
s/t - CD
Sickroom 2002

Il n'est pas si loin le temps ou Hoover et Crownhate Ruin (c'est pareil) faisait tourner les têtes et fondre les cœurs. On passe au Canada avec Rockets Red Glare. Les kilomètres nous éloignent de Washington DC et Dischord records mais la sensation nous poursuit. Et de céder sous le charme. Au diable tous autres arguments de déjà entendu, laissons nous guider, sans défense, comme si c'était la première fois. Ce trio perpétue la tradition. Longueur des morceaux, sept en cinquante minutes. Le temps de planter le décor, d'amener la voix, plaintive et concernée, de faire rebondir les mélodies sur une rythmique virevoltante. Plus nerveux dans l'ensemble que ses aînés, Rockets Red Glare a la science infuse. C'est chaud et en rafale, confortable et remuant, le truc qui vous emmène loin, en toute simplicité, sans artifice à la mode, avec des parties que ne renieraient pas The Plan ou un June of 44 des plus réveillés. Un disque vaste, d'abandon et de colère à peine rentrée. Une (re)chute n'est jamais l'affaire que de quelques secondes.

SKX (07/01/2003)