THE LOCUST
Plague Soundscapes - CD
Anti 2003

Top chrono. Je suis américain. Je suis le roi du morceau torché en 50 secondes. Je défouraille sec et je pratique une musique qui n'a de musique que le nom. J'adore me déguiser en mouche et ce n'est pas avec du vinaigre que l'on m'attrape. Qui suis-je ? The Locust forcément tête d'âne ! Catégorie branleur complètement décalqué. Avec cette nouvelle et énième production, les insectes de San Diego ont franchi le pas et c'est Anti, une sous-division de Epitath, qui les a attrapé au vol. Et si vous comptiez, pour cette occasion, que The Locust mette de l'eau dans son immonde mixture, c'est raté. 23 morceaux en 21 minutes. The Locust garde le rythme, qu'il a épileptique. En gros, un morceau de The Locust, c'est n'importe quoi. A la première écoute en tout cas. Et la deuxième aussi. Voir la troisième. C'est plein de trucs qui se télescopent en un temps record. Une sale voix de schizo, des aboiements, une batterie déclanchée sur le mode mitraillette avec au chœur de la mêlée, un synthé presque rigolo et une guitare qui fait tache. Ca ni queue ni tête. C'est du bordel de sales gamins teigneux qui ne rangent jamais leur chambre. Alors pourquoi aime-t-on ces p'tits cons ? Hé bien… parce que. Voilà. Ces p'tits cons se la ramènent primaire, brut, ça vous secoue sainement comme une bonne douche froide en pleine canicule. Ca vous prend pas la tête, ça la nettoie de toutes saloperies en un bon quart d'heure. Comme une bonne scène de baston dans un film de Bruce Lee où ya pas besoin de réfléchir, juste se laisser porter par l'action. Et là, pour le coup, on sent que The Locust a eu un poil de moyen en plus pour vous faire une production aux petits oignons. Et que ces p'tits cons là arrogants possèdent le savoir-faire suffisant pour rendre cette musique qui pourrait sonner comme une bouillie infâme et facile dans des mains de novices, en un mets épicé, plein de relief et qui leur donne quatre étoiles à n'importe quel guide de musique extrême et punk au plus profond de son froc. The Locust, t'es pas beau mais on t'aime.

SKX (25/08/2003)