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BOTCH
An
Anthology Of Dead Ends - CD
Hydrahead 2002
Le baiser de la veuve noire. L'ultime cadeau qu'on n'aurait jamais souhaité
en guise d'adieu. Tant d'espoirs sanctionnés définitivement
en six malheureux titres. Allez vous faire pendre ailleurs. Botch, c'était
le renouveau du rock. Tout le contraire du besogneux. La transcendance
des genres. L'ultime pont jeté entre les hardcore kids de base
qu'ils étaient à un truc musicalement devenu riche et intense.
L'ouverture d'esprit au service d'une musique complexe et limpide à
la fois. Du sang plein les mains. Du cur et de la finesse sous leurs
allures de faux durs. Noise, rock, expérimentale, tout à
la fois. Un guitariste qui en a soufflé plus d'un sur scène
par son jeu fracassant et plein de risque. Avec Botch, on tenait là
des fers de lance pour faire avancer la grande machine dans le bon sens.
Alors ils nous restent ces six morceaux pour pleurer. Six titres au nom
de pays. Où, bizarrement, la lettre N s'est muée en M (Spaim,
Framce, Vietmam
). Les plombs sautent. On tient du
Botch dans la grande lignée de leur album incontournable We
Are The Romans. A l'assaut des murs, clairvoyants et percutants. Ça
l'air si simple avec eux. Chaque coup fait frémir et succomber.
Les deux derniers morceaux sont symptomatiques de l'ambivalence grandissante
de Botch. Et la cause de leur perte ? Entre la douceur maladive d'un piano
de Afghamistam et la déflagration tous azimuts de Micaragua.
Comme si il ne pouvait plus avoir de réconciliation possible entre
l'eau et le feu. Que le champ musical ouvert était devenu trop
vaste pour une solution consensuelle. Ou alors rien de tout ça,
on passe son chemin. Dorénavant, méfiez-vous des contrefaçons.
SKX (22/01/2003)
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