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THE
LACK s/t - CD Troubleman 2002 Les chemins de traverses, le big cross-over, le mouvement perpétuel. Le hardcore ne reconnaît plus ses enfants. Si tant est que cette musique puisse être taxée de hardcore. Disons une gravitation en orbite, des racines communes qui puisent aussi dans le punk. On ne se laisse plus troubler désormais par tous ces groupes teigneux avec claviers, ces tatoués qui ressortent des sonorités new-wave en plein noise-core fulmineux. The Lack ( à ne pas confondre avec le groupe danois Lack) pousse le bouchon encore plus loin. Avec des oreilles qui ont certainement traînées dans la musique industrielle, The Lack présente un premier album qui doit autant à Song Of Zarathustra qu'à Nine Inch Nails! Un album de chair et de sang mais aussi synthétique et électronique. Une étrange impression où le rythme est le plus souvent ralenti, pesant et inquiétant. Avec des vagues de guitares, des vagues de bruits artificiels. Pour atteindre un paradis sombre et torturé. Quatorze morceaux mais nombreux sont courts et sans titre. Comme des intermèdes entre 4, 5 compositions autour desquelles tournent l'intérêt général. Des avis de tempêtes brefs mais fulgurants. Des voix où soufflent le vent du désert ou alors méga-criées. Des champs magnétiques, une alchimie fine entre des éléments contradictoires. C'est froid et tendu, l'ensemble ne manque pas de piquant et d'originalité. Un peu trop décousu pour que l'on suive le fil sans perte de chaleur. Mais c'est un objet encore mal identifié, sans famille, intriguant et beau à la fois comme ce boîtier CD aux transparents bleus mystérieux. The Lack cherche et la tentative est concluante. SKX (11/06/2002) |